Sans détour avec Léo Julien, DGA de Neveu Nettoyage

IL A DIT : « Sur le plan social, nous avons un rôle important à jouer auprès des personnes en difficulté et des jeunes. »

La propreté, hasard ou vocation ?

Les deux ! J’avais deux ans quand mon père a créé l’entreprise Neveu Nettoyage. J’ai toujours apprécié de le voir prendre ses décisions librement, ce qui m’a donné envie d’entreprendre. J’ai donc grandi dans l’univers de la propreté et appris à l’aimer. Pour toutes ces raisons, j’ai voulu travailler dans l’entreprise après mon Master en marketing/vente. Une première expérience professionnelle de deux ans en tant que commercial m’a permis de faire mes armes, puis j’ai intégré Neveu Nettoyage en contrat de professionnalisation pour une durée d’un an en alternance au CFA Propreté Inhni de Rennes en partenariat avec l’Idrac (Master). Ainsi, entre les remplacements que j’effectuais l’été - notamment dans les travaux exceptionnels - et la formation, j’ai pu apprendre le métier.

Ce qui vous a séduit ?

Le secteur de la propreté est attachant car le métier consiste avant tout à se préoccuper de l’humain. Il s’agit de gérer les problématiques avec les collaborateurs tout en préservant la frontière entre vie professionnelle et vie privée. Et pour satisfaire nos clients, il faut que le salarié soit bien. La valorisation et la reconnaissance de nos métiers font encore défaut.

Votre plus grande fierté ?

À chaque fois que nous réussissons à nous différencier lors des nouveaux marchés ou des renouvellements. Quand un client me dit que nous sommes trop chers, je le laisse tester une autre entreprise et il arrive souvent qu'il revienne vers nous. La dimension prix tend à devenir secondaire. C'est une fierté de réussir à les convaincre.

Votre plus grande réussite ?

Donner des bonnes conditions de travail à nos collaborateurs tout en apportant la satisfaction aux clients.

Des regrets au niveau professionnel ?

Ne pas avoir réussi à trouver de solutions pour garder un salarié et un apprenti en difficultés.

Ce que vous refusez de déléguer ?

Je prends mes décisions en m'appuyant sur les différents responsables (exploitation, TE, clientèles, RH, comptables…) Un grave accident du travail en 2016 m'a fait comprendre que chaque personne a sa place. En tant que dirigeant, arriver à s'offrir aussi une vie personnelle est important.

Si vous deviez changer quelque chose dans la profession ?

Les mentalités des clients et aussi des entreprises de propreté. Nous devons arrêter de subir les clients mais nous devons les éduquer et coconstruire.

L'entreprise de propreté idéale en trois mots ?

Technologique, social, écologique.

Le travail en journée, vous y croyez ?

Oui, nous avons quelques sites concernés. Je suis proactif dans ce domaine mais je voudrais avancer plus vite. Il faut trouver la bonne organisation surtout pour les petits clients. C'est pourquoi nous proposons de le tester pendant quinze jours.

C'est quoi la RSE pour vous ?

Sur le plan social, nous avons un rôle important à jouer auprès des personnes en difficulté et des jeunes. Côté environnemental, nous avons la possibilité de faire de la pédagogie auprès du client pour le tri et la gestion des déchets. Et, en choisissant des produits écolabellisés ou Ecocert, nous réduisons notre impact.