IL A DIT : « Il faut parvenir à aborder le travail en journée directement avec la direction de l'entreprise cliente. »

La propreté, hasard ou vocation ?

Un hasard. Durant ma longue carrière, j'ai occupé plusieurs postes de DG dans différents secteurs d'activité. La vocation, c'était de me lancer dans l'entrepreneuriat. J'ai croisé un jour un représentant d'un fonds d'investissement et j'ai eu l'opportunité de reprendre une entreprise de propreté, Ternett.

Ce que vous préférez dans votre métier ?

Les projets ! Or, la propreté est un secteur dans lequel on peut conduire de nombreux projets, notamment autour de l'humain. Je cherche en permanence des idées pour rendre notre métier plus attractif. Les personnes travaillant dans ce domaine sont, la plupart du temps, dévouées et très attachantes.

Votre plus grande réussite pro ?

Le fait d'avoir développé le groupe Candor et ses collaborateurs. Ce n'est encore que le début d'une belle aventure car il reste beaucoup de choses à faire.

Votre plus grand échec ?

Lorsque je travaillais dans le domaine de la restauration concédée, nous avons raté de très peu un magnifique marché pour la plate-forme de restauration de la gare de Lyon à Paris.

Le plus beau compliment professionnel ?

Celui de savoir bien emmener les équipes. A contrario, on me reproche souvent d'avoir trop de projets !

Combien de fois sonne votre téléphone chaque jour ?

20 fois environ. Il s'agit souvent de clients ou de contacts de mon réseau institutionnel.

Ce que vous changeriez dans la profession ?

Faire en sorte que les acheteurs se rendent compte de la prestation réalisée et du fait qu'elle est assurée par des êtres humains. À force de tirer sur les prix et d'augmenter les cadences, la pression redescend sur les agents de propreté. Elle entraîne aussi une perte de qualité et une dégradation générale des bâtiments. C'est intolérable.

L'entreprise de propreté idéale en trois mots ?

Engagée auprès de ses clients, respectueuse de ses collaborateurs et transparente sur les prestations et les prix.

Le travail en journée, vous y croyez ?

Oui ! Nous sommes même ambassadeurs sur ce sujet pour lequel la FEP nous accompagne. J'en parle beaucoup aux clients existants, ainsi qu'aux prospects. Il faut parvenir à l'aborder directement avec la direction de l'entreprise. Des arguments percutants rendent les éventuels inconvénients bien minimes. On s'aperçoit finalement que cette organisation n'est pas si compliquée à mettre en place. Simplement, ce changement nécessite de prendre du temps.

La RSE, utopie ou réalité ?

Plus qu'une réalité, c'est une véritable lame de fond pour la Société et par conséquent pour notre groupe. Côté social, la politique salariale implique une égalité parfaite entre les femmes et les hommes à tous les échelons. Concernant l'emploi de travailleurs handicapés, notre taux s'élève à 9,5 %. Nous avons aussi le projet d'intégrer dans l'entreprise des personnes en situation de handicap lourd. Par ailleurs, nous travaillons beaucoup sur l'ancrage au niveau territorial avec notamment de nombreuses actions de mécénat.

Rôle
PDG du groupe Candor

Région
Normandie

Effectif
750 salariés ETP
Chiffre d’affaires
20 M€

Deux dates qui comptent
1996 : Premier poste de DG dans une petite imprimerie
2012 : Reprise de Ternett
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