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IL A DIT : « Je changerais le ressenti du public vis-à-vis de nos métiers et rendrais obligatoire la formation initiale pour tous les salariés de notre branche ! »

La propreté, hasard ou vocation ?

Ni l’un ni l’autre ! Mes parents ont créé une entreprise de propreté il y a 33 ans. Je ne me prédestinais pas à l’intégrer. Après mon école de journalisme, j’ai travaillé pour des maisons de disques en Espagne. Quand l’entreprise familiale a connu des difficultés, je suis revenu pour aider. Je m’occupais du management de la qualité. Rapidement, j’ai eu envie de m’investir davantage et de faire évoluer l’entreprise. Après quelques années, c’est naturellement que j’en ai pris la direction.

Un tournant dans votre expérience ?

J’ai suivi la formation HEC « Réinventer son entreprise » proposée par le Fare Propreté, qui a été un déclencheur en modifiant ma vision du métier et en m’apportant les outils indispensables. Elle m’a fait réfléchir sur le rôle du chef d’entreprise, m’a permis de rencontrer d’autres dirigeants et m’a aussi fait réaliser que la propreté est une branche aussi dynamique.

Le défi à relever chaque jour ?

Faire bouger les lignes pour structurer et organiser l’entreprise. Faire adhérer clients et employés à ma vision et mes projets.

Votre plus grande réussite professionnelle ?

Avoir apporté une vraie stratégie à l’entreprise et créé un large réseau pour nous permettre de nous différencier.

Un regret ?

Ne pas encore être parvenu à faire adhérer certains partenaires aux valeurs de l’entreprise. Je souhaiterais faire naître l’envie de se former chez l’ensemble de nos collaborateurs, et valoriser l’image de notre métier auprès de tous nos clients.

Votre journée de travail type ?

La moitié au bureau pour suivre l’évolution des services, de mes collaborateurs et me consacrer à la gestion de projets. L’autre moitié sur le terrain pour rencontrer mes équipes, les clients et développer le réseau.

Que refusez-vous de déléguer ?

La RSE, les litiges et le choix des fournisseurs, car je suis friand d’innovations.

La définition de l’entreprise de propreté idéale ?

Implication des agents, proximité avec les clients et fort capital en valeur ajoutée.

La RSE dans la propreté, utopie ou réalité ?

Une réalité ! La sortie de l’écolabel européen sur les prestations de propreté en est la preuve. Nous réalisons 80 % de notre activité avec des produits écolabellisés. Nous trions nos déchets. Nous investissons dans des matériels ergonomiques pour réduire les risques de TMS. En plus des CQP, nous allons bientôt mettre en place la MCCP pour l’alphabétisation de certains salariés. Pour améliorer la communication, une gazette mensuelle a été créée. En matière d’insertion, je donne de mon temps en tant que président du Geiq Propreté Alsace-Lorraine. La seule difficulté pour développer la RSE dans la propreté est le refus généralisé pour la mise en place du travail en journée/en continu.

Avec un coup de baguette magique ?

Je changerais le ressenti du public vis-à-vis de nos métiers et rendrais obligatoire la formation initiale pour tous les salariés de notre branche !

Rôle
Dirigeant de Allo Nettoyage

Région
Nancy
Lorraine

Effectif
170 salariés
Chiffre d’affaires
2,3 M€

Deux dates qui comptent
1985 : Création de la société
2017 : Formation HEC et découverte FEP et Fare Propreté