Une voix, un parcours avec Bruno Coeurdray

« Nous aidons nos collaborateurs et ils nous aident. Sans eux, nous ne sommes rien. » Rencontre avec Bruno Coeurdray, dirigeant de Net Plus

On y arrive comment dans la propreté ?

Souvent par hasard. Mais aujourd’hui, c’est différent, il existe de nombreuses formations, c’est un véritable choix pour beaucoup de jeunes ! Ces formations contribuent fortement à donner de l’importance à nos métiers et à professionnaliser le secteur. Pour ma part, c'est par une rencontre humaine. Je travaillais dans un centre pour handicapés dans lequel je faisais de la formation en informatique et du placement de travailleurs en situation de handicap. Un jour, en 1990, j'ai rencontré un homme qui venait de créer son entreprise de propreté et nous avons tout de suite accroché. Je l'ai rejoint six mois en tant qu'associé pour l'accompagner dans la création de Net Plus. Au tout début, nous prenions nous mêmes en charge les prestations.

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Ce que vous préférez dans votre travail ?

Les relations humaines, avec les agents de propreté, les cadres de l'entreprise mais aussi les clients. C'est vraiment ce qui me fait avancer. Ce secteur est fabuleux car, dans la même journée, on peut rencontrer un dirigeant à la tête de milliers de salariés et un agent de service au parcours plus modeste. D'ailleurs, lors du recrutement des chargés de clientèle, ma première question est de savoir si le candidat aime les relations humaines.

Le marché remporté qui vous rend le plus fier ?

Peut-être un important marché que nous avons gagné l’année dernière le CHU de Rennes. Mais tous les marchés que nous gagnons me rendent fier.

Votre plus grande réussite professionnelle ?

Évidemment c'est Net Plus. Mais, c'est aussi et surtout, toutes les embauches que j'ai pu faire au sein de l'entreprise. Pour moi, c'est une réussite humaine.

Le plus beau compliment professionnel que vous ayez reçu ?

Quand des agents de propreté m'ont remercié en pleurant pour leur avoir permis d'apprendre à lire à écrire. Nous aidons nos collaborateurs et ils nous aident. Sans eux, nous ne sommes rien.

Que refusez-vous de déléguer ?

Aujourd'hui rien. J'estime que la confiance doit faire partie du rôle du chef d'entreprise. Mais la confiance n'empêche pas le contrôle.

Le projet qui vous tient à cœur ?

Nous avons un projet RSE avec un volet social important. Je voudrais qu'on soit reconnu comme l'une des entreprises qui a le mieux réussi socialement. Cet objectif sera atteint par la reconnaissance et la valorisation des métiers, l'amélioration des conditions de travail avec notamment le travail en continu/ en journée. C'est un travail primordial au niveau de l'entreprise mais aussi de la profession. La coactivité est aussi un bon moyen d'adapter au mieux nos prestations.

L'impact environnemental est également un sujet majeur et nous sommes assez avancés dans le secteur. Il reste des choses à faire notamment sur le plan des transports.

Trois mots pour une entreprise de propreté idéale ?

Respect, écoute et gestion.

Et le Covid-19, on en parle encore chez vous ?

J'ai l'impression qu'on en parle plus beaucoup. Le Covid-19 a accentué les difficultés de recrutement. C'est devenu vraiment très compliqué. La crise sanitaire a modifié les relations avec les clients au début. Le soufflé est déjà retombé.

Votre objectif à moyen terme ?

Poursuivre notre croissance à deux chiffres tout en préservant nos valeurs humaines.