Une formation pour renforcer l’expertise sur le « risque épidémiologique »
Chaque année, les maladies communautaires (grippes, gastro-entérites…) occasionnent des épidémies plus ou moins importantes en durée et en intensité. Des études ont montré qu’une bonne politique d’hygiène dans les bureaux permet de réduire l’absentéisme pour maladies de manière significative (de l’ordre de 10 à 15 %). La crise sanitaire liée à la Covid-19 a fait ressortir le besoin des salariés des entreprises du tertiaire et des clients des établissements recevant du public ou des transports de disposer de lieux plus sûrs avec des conditions d’hygiène renforcées et adaptées en fonction de la situation sanitaire. Mais cette crise aura aussi entraîné une importante consommation de produits désinfectants qui ont des impacts non négligeables vis-à-vis de l’environnement comme de la santé. Et ce, alors même qu’avant la crise, la tendance de fond d’utilisation de désinfectants sur les sols, surfaces et sanitaire était en légère (et continue) augmentation, sans justification rationnelle. Cette situation a conforté la FEP à accélérer son action afin de mieux maîtriser cette consommation. La mise en place en 2021 d’un groupe de travail réunissant les compétences de la direction des risques microbiologiques de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents et des maladies professionnelles (INRS), de l’Institut de recherche microbiologique de Mitry-Mory (IRM), d’experts d’entreprises de propreté et du Monde de la Propreté (CTIP Conseil, Fare Propreté) a permis de produire un guide sur le maintien de l’hygiène des locaux en milieu tertiaire ou lieu accueillant du public (hors établissements de santé, médico-social et agroalimentaire). Il dresse la liste des micro-organismes (virus, bactéries…) responsables des principales maladies qui se transmettent dans les communautés (infections respiratoires, gastro-entérites…) et en particulier celles dont le mode de transmission est manuporté. Le guide précise la sensibilité de ces micro-organismes vis-à-vis des produits détergents ou désinfectants et définit les stratégies et les protocoles d’intervention adaptés aux différentes situations sanitaires.
Parcours 100 % distanciel
Pour permettre aux entreprises de s’approprier ce sujet et de renforcer leur posture de conseil auprès de leurs clients, un parcours de formation a été élaboré. Son objectif : former un « Référent prévention des risques épidémiologiques pour le tertiaire et les établissements accueillants du public (hors hospitalier, agroalimentaire, médico-social) ». Financé par le Fare Propreté, pour les entreprises à jour de leurs cotisations, il est 100 % distanciel et se découpe en trois temps :
► une première journée, en classe virtuelle, avec des apports techniques sur la microbiologie et les référentiels normatifs des produits désinfectants et détergents,
► une intersession avec un accès dédié à une page du site du Monde de la Propreté présentant les supports de formation, les protocoles d’intervention, des informations actualisées régulièrement sur les risques d’épidémies en cours et une foire aux questions animée par des spécialistes,
► une deuxième journée, aussi en classe virtuelle, orientée sur les apprentissages nécessaires pour assumer ce rôle de référent tant en interne dans l’entreprise que vis-à-vis des clients.
Les inscriptions se font directement auprès des équipes INHNI. Au cours de l’année 2022, plusieurs sessions sont planifiées (cliquer ici pour connaître le programme et les dates).
En savoir plus : monde-proprete.com