Initiée en 2019 et réalisée par l’Orse, BPI France et PWC France, l’enquête « RSE : la parole est aux fournisseurs » vise à interroger la vision des prestataires - TPE, PME et ETI - vis-à-vis de la RSE. Dix grands enseignements ressortent de cette étude et sont largement partagés par la FEP. Lors de la restitution de l’étude, fin septembre, Patricia Charrier-Izel directrice générale de la FEP a témoigné de la manière dont les entreprises de propreté perçoivent les attentes de leurs clients en matière de RSE.
Ainsi si la RSE est de plus en plus un passage obligé dans la relation clients – fournisseurs, elle s’impose comme une condition importante d’accès aux marchés, mais n’est pas encore différenciante. Les fournisseurs sont convaincus de l’intérêt d’une démarche RSE et les sollicitations de leurs clients les conduisent à structurer leur gouvernance RSE. Ainsi 48 % des entreprises interrogées témoignent d’une accélération de la structuration de leur démarche RSE et 58 % indiquent ainsi avoir nommé une personne responsable de ces sujets. Mais si les questionnements RSE sont plus fréquents et mieux ciblés, les fournisseurs rapportent aussi un manque de ressources pour les traiter. On note une évolution positive de la relation clients - fournisseurs, même si un manque de cohérence avec les enjeux majeurs des secteurs persiste. De plus, 70 % des fournisseurs ne voient toujours pas leur performance RSE valorisée au travers du prix de vente de leurs produits et services. Les fournisseurs appellent à plus de transparence et d’interaction et attendent une exemplarité de leurs clients en matière d’achats et d’engagements responsables, ils sont en effet 46 % à souligner le décalage entre les exigences RSE des clients envers leurs fournisseurs et leurs propres pratiques RSE.