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La FEP réagit à la publication d'une étude de la Dares (ministère du Travail) sur les métiers du nettoyage qui couvre un champ très large, prête à confusion et donne une vision négative de la propreté.

Le 18 septembre, la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du Travail a publié une étude sur « Les métiers du nettoyage : quels types d’emploi, quelles conditions de travail ? » (Dares Analyses n° 403, septembre 2019). Dans les grandes lignes, elle présente des statistiques sur l’ensemble des salariés de France métropolitaine exerçant un métier du nettoyage (ou comportant une activité de nettoyage) qui représentent donc 1,9 million de personnes. Dans une lettre adressée à la Dares le 24 septembre, la FEP apporte des éclaircissements quant au champ concerné, précisant que l’étude porte sur un champ beaucoup plus vaste que celui des 500 000 salariés des entreprises de propreté qu’elle représente. « Compte tenu de son intitulé, l’étude peut introduire une confusion et laisse à penser que l’on parle là principalement de notre secteur d’activité. La branche de la propreté se distingue par le professionnalisme de nos métiers, et des techniques, des méthodes et des outils utilisés qui ne sont vraisemblablement pas du même niveau dans les autres secteurs couverts par l’étude (nettoyeurs de rues, employés de maison, agents hospitaliers et de la fonction publique, gardiens d’immeubles, ouvriers de l’assainissement, etc., ndlr) », affirme Philippe Jouanny, président de la FEP.

D’autant que la vision proposée des conditions de travail et de l’attractivité des métiers concernés est dans l’ensemble plutôt négative. Consciente des caractéristiques de ces métiers et des difficultés qui sont pointées par l’étude, liées à des facteurs multiples et en particulier à la demande même de nos clients, aux sites et à la nature de l’activité, la FEP rappelle les efforts et actions réalisées par les différentes instances et les opérations de branche en termes de formation, temps partiel, travail en journée, insertion des jeunes, égalité hommes-femmes, prévention des risques professionnels, santé et sécurité au travail… La fédération demande donc la possibilité d’un échange préalable avant la parution d’une telle étude.