Fella Imalhayene, déléguée générale du Global compact en France, préside le jury des Trophées RSE de la propreté et livre sa vision du secteur dans ce domaine.
Vous êtes présidente du jury des prochains Trophées RSE de la propreté qui seront remis le 20 juin lors de l’AG de la FEP. Quelle est votre vision du secteur dans ce domaine ?
Les Trophées RSE de la propreté sont une superbe initiative dans un secteur méconnu, qui a un rôle fort d’insertion sociale. Les entreprises de propreté intègrent notamment des personnes éloignées de l’emploi. Reconnaître l’ensemble des actions au travers de ces trophées est indispensable. Il faut valoriser les efforts des entreprises sur le plan social notamment (formation, alphabétisation, ascenseur social, égalité des chances, mobilité). Elles travaillent aussi, et c’est important de le souligner, du point de vue environnemental avec des méthodes et des produits plus respectueux.
Pouvez-vous rappeler le rôle et les missions du Global Compact, que vous représentez en France ?
Global Compact est un mouvement mondial né dans les années 2000 et créé « sur invitation » de l’Onu et de son secrétaire général. Kofi Annan considérait que les États commençaient à peiner à avancer sur les enjeux les plus importants. Il fallait que les entreprises puissent les accompagner. Global Compact s’intéresse à quatre grands sujets : droit humain, normes internationales du travail, environnement, lutte contre la corruption. Aujourd’hui, le Global Compact réunit 10 000 entreprises dans le monde, dont 1 000 en France, parmi lesquelles plusieurs entreprises de propreté. Il rassemble autant de grandes entreprises que de TPE et PME. Nous leur apportons un cadre souple dans lequel nous les aidons à structurer leur stratégie RSE.
Depuis 2015, le Global Compact accompagne la mise en œuvre de l’Agenda 2030 qui fixe 17 objectifs, signés par les États membres de l’Onu. Il est important de réussir à les atteindre car c’est l’ensemble de nos écosystèmes qui sont en danger si rien n’est fait.