Mal optimisée, la gestion des équipements de nettoyage peut entraîner des dépenses supplémentaires, une perte d'efficacité opérationnelle voire même des problèmes de sécurité. Pour fluidifier ce processus, ToolSense a développé un outil simple d'utilisation qui permet de numériser et automatiser le pilotage des équipements sur le terrain.

Pour les entreprises de net­toyage, un bon pilotage des équipements est pri­mordial. Problème : beau­coup de sociétés suivent leurs équipements manuellement, ce qui peut être lourd de consé­quences. « Les entreprises de net­toyage, et en particulier les PME, utilisent en grande majorité des outils comme Excel pour suivre leurs équipements », constate Vincent Rojon, responsable du business development chez Toolsense, une start-up qui pro­pose une solution logicielle et IoT pour optimiser la gestion des équipements mobiles. Une ges­tion manuelle des équipements amène souvent un mauvais archi­vage et une mauvaise diffusion des informations. « Les équipes perdent du temps à chercher les équipements sur différents sites et cela peut même aboutir à une perte d'équipements », explique Vincent Rojon. 

Une dégradation de la qualité de service

Par ailleurs, les entreprises qui ne disposent pas d'une vue d'en­semble complète de leur parc ont plus de difficultés à gérer la maintenance des machines, entraînant des pannes plus fré­quentes. Le temps de dépannage est aussi rallongé, provoquant une indisponibilité plus longue du matériel et une dégradation de la qualité de service chez le client. « Cela peut aboutir à des pénalités financières à court terme et à une non reconduction du contrat à plus long terme», met en garde Vincent Rojon. Enfin, certains équipements comme les échelles nécessitent des vérifica­tions périodiques pour garantir la sécurité de leurs utilisateurs. « Si les contrôles sont mal réali­sés et que l'équipement n'est pas conforme, l'entreprise engage sa responsabilité pénale en cas d'ac­cident», rappelle Vincent Rojon. 
Des surcoûts de l'ordre de 20 % D'un point de vue économique, Toolsense estime qu'une mau­vaise gestion de son parc d'équi­pements peut entraîner un sur­coût d'environ 20 % (achat, réparation et pièces déta­chées). « Lorsqu'une entreprise adopte notre solution, elle va pou­voir réaliser des économies sur ses coûts d'équipement. À titre d'exemple, un groupe qui dépense chaque année 225 000 euros dans son parc d'équipement réduira ses coûts de 45 000 euros par an», illustre Vincent Rojon.

Pour cela, ToolSense a mis au point la plateforme Asset Operations qui regroupe toutes les infor­mations pertinentes à propos des équipements (suivi, main­tenance, utilisation). Celle-ci est couplée à des capteurs IoT, pour suivre l'utilisation de cer­taines machines sur le terrain, ainsi qu'à des QR codes instal­lés sur tous les équipements, afin de simplifier le signale­ment de problèmes et déclen­cher rapidement une interven­tion. Les pannes de machines sont ainsi archivées sur la plate­forme, de même que les opéra­tions de maintenance, qui sont planifiées automatiquement et notifiées aux personnes concer­nées. La start-up a aussi noué un partenariat avec de nombreux fournisseurs d'équipements tels que Tennant, i-team, Numatic, Nilfisk, Cleanfix, Colombus, etc. Cela permet à la solution d'inté­grer l'ensemble de la verticale du nettoyage, des fournisseurs jusqu'aux agents d'entretien, ce qui facilite grandement les échanges. Côté coût, la plate­forme fonctionne avec un sys­tème d'abonnement. « Notre système de facturation s'adapte au nombre d'utilisateurs et peut aller de quelques dizaines d'eu­ros par mois pour une petite entreprise à quelques centaines d'euros par mois pour les plus grandes entreprises », précise Vincent Rojon. Un fonctionne­ment flexible qui s'adapte par­faitement aux besoins des entre­prises du nettoyage.

TOOLSENSE LANCE UNE FONCTIONNALITÉ DE SUIVI DES ÉQUIPEMENTS INTERMÉDIAIRES

Toolsense a récemment enrichi sa solution avec une fonctionnalité permettant de suivre certains équipements de valeur intermédiaire (entre 800f: et 3000€:) grâce à des capteurs bluetooth "bornés" par la flotte de véhicules et par les utilisateurs de l'application mobile. « Cela permet de savoir où se trouvent certains équipements comme /es monobrosses, les nettoyeurs haute pression ou les échelles qui coûtent un certain prix mais qui ne justifient pas non plus l'installation d'un capteur avec un coût récurrent comme ceux que l'on dispose sur les auto/aveuses autoportées », explique Vincent Rojon. Les capteurs bluetooth représentent une solution idéale car leur prix d'acquisition est très faible (environ 20 euros) et il n'y a pas de coût récurrent.