
Associer ses connaissances en hôtellerie à son activité de propreté et services associés permet à Maxime Naït, gérant de CleanWorld à Paris, de proposer une offre adaptée à des clients tels que les espaces de coworking. Issu d’une école hôtelière, le dirigeant a une large expérience dans le domaine hôtelier à Paris, au travers de groupes de renom comme Hilton. « À un moment de ma carrière, la question s’est posée de reprendre l’entreprise de propreté créée par mon père en 1992 », explique Maxime Naït. Lequel a donc géré en partie la société familiale installée à Montpellier durant deux ans. À cette occasion, il a développé l’activité auprès de l’hôtellerie. Cette expérience a donné envie au jeune homme de créer sa propre structure. Il a donc fondé en 2017 CleanWorld. « Je n’ai pas eu envie de continuer d’évoluer dans le secteur hôtelier, affirme Maxime Naït. Beaucoup de mes camarades d’école ou de mes anciens collègues sont partis dans la gestion de centres d’affaires et le coworking, qui ont une organisation à mi-chemin entre l’hôtel et le siège social. J’ai donc choisi d’appliquer les grands principes des services hôteliers au tertiaire. » En plus de l’entretien des locaux, les agents de propreté prennent en charge davantage de taches : mise en place des salles de réunion, organisation d’événements (gestion des buffets, débarras des tables)…
Valorisation et travail en journée
« Quand les collaborateurs travaillent dans des bâtiments plus agréables et plus modernes, ils ont à cœur de faire encore mieux leur travail, estime Maxime Naït. La partie « hôtelière » de nos prestations de service valorise plus nos salariés. » D’autant que le fonctionnement même des centres d’affaires nécessite une organisation des prestations en journée. Les agents de propreté sont visibles. « Depuis que nous avons fait évoluer les mentalités sur le travail en journée, les sites sont mieux tenus », souligne Maxime Naït. Quand les occupants connaissent l’agent, ils sont plus respectueux. « Pour ceux qui n’étaient pas encore adeptes du travail en journée, la crise a fini de les convaincre de l’intérêt du travail en journée », ajoute-t-il.
« Lors de nos recrutements, nous nous intéressons à la fois aux agents de propreté mais aussi aux équipiers de l’hôtellerie, affirme le dirigeant. Sur le terrain, il existe ensuite des interactions fortes entre ces deux populations qui se complètent très bien. »
La partie « hôtelière » de nos prestations de service valorise plus nos salariés, qui ont à coeur de bien faire leur travail.
Conséquences de la crise
Avec 54 salariés, CleanWorld travaille à 100 % pour le secteur tertiaire. En raison de l’épidémie de coronavirus, ses clients étaient en majorité en télétravail et les centres de coworking étaient très peu ouverts. Pour les fidéliser à la sortie de la crise, le chef d’entreprise a décidé de ne facturer que les prestations effectuées. Objectif : perdre le moins de contrats possible. Depuis la réouverture des centres (même les salles de réunion sont louées et occupées pour pouvoir accueillir tous les salariés tout en respectant les distanciations), l’activité est bien repartie et pourrait permettre de rattraper le manque à gagner. D’une manière générale, le télétravail va se développer. « On va assister à une baisse de la location de postes dans les espaces de coworking qui accueilleront donc un plus grand nombre d’entreprises différentes. Pour nous, c’est un potentiel de nouveaux clients », ajoute Maxime Naït.
Rôle de conseils
« Beaucoup de nos clients nous ont demandé plus de passages en journée pour des prestations de désinfection, poursuit Maxime Naït. Si les choses continuent ainsi, nous pourrions revenir à l’équilibre fin novembre. » Heureusement, CleanWorld avait un vivier de personnel qui lui a permis de remédier aux passages supplémentaires. Les plannings des salariés ont également été revus avec une augmentation des heures. L’entreprise a utilisé les outils mis à disposition par la FEP pour la désinfection Covid-19, en particulier les protocoles. Les chefs d’équipe ont été formés pour ensuite former les agents de propreté et faire respecter les différentes étapes. « La crise a eu le mérite de valoriser la profession, de la mettre en lumière », indique le dirigeant. Pour lui, les professionnels de la propreté ont aussi un rôle de conseils. « Après le Covid, les clients ont demandé à faire de la désinfection mais je leur ai dit que cela n’était pas toujours nécessaire, précise-t-il. L’important est de traiter les points de contacts : bureaux, poignées de portes, combinés téléphoniques. » CleanWorld laisse à disposition de ses clients un pulvérisateur et une microfibre pour que leurs collaborateurs puissent nettoyer les claviers d’ordinateurs. Un bac permet à l’entreprise de récupérer les microfibres qui sont lavées et ramenées propres. « Les équipiers peuvent utiliser les machines à laver installées dans les sous-sols des centres d’affaires », signale Maxime Naït.
Sans oublier la RSE
Car l’aspect environnemental ne doit pas être négligé même pour lutter contre le Covid-19. CleanWorld utilise des produits labellisés. Elle axe aussi sa stratégie sur la responsabilité sociétale des entreprises. Elle a suivi le programme proposé par la FEP Ile-de-France et s’est vue décerner une Palme verte. La formation des salariés est très importante pour le développement des compétences. « Nos salariés sont très impliqués et je leur en suis très reconnaissant, insiste le dirigeant. Sans eux, l’entreprise n’existerait pas. » CleanWorld organise un dîner et deux sorties annuelles pour l’ensemble des collaborateurs.
« La crise du Covid-19 nous a montré que nous en étions beaucoup trop dépendants, reconnaît Maxime Naït. Une autre branche d’activité sera progressivement développée, celles des copropriétés. Avec le travail en journée pour ce type de clientèle, nos salariés pourront avoir un complément d’heures. »
Son identité
Nom de l’entreprise : CleanWorld
Siège : Paris
Date de création : 2017
Dirigeant : Maxime Nait
Effectif 2019 : 54 salariés
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