C'est une politique sociale vertueuse qui permet à SCTE de tirer son épingle du jeu sur un marché très concurrentiel qu'est l'Ile de la Réunion. Choyer ses salariés permet de bien servir ses clients et d'assurer des prestations de haute qualité.

« Notre stratégie est de faire progresser la société tout en faisant en sorte que nos salariés profitent eux aussi de son développement », affirme Vincent Bernard, directeur général et associé de SCTE, basée à St Paul sur l’Ile de la Réunion. Créée en 1991, l’entreprise a été rachetée en 1999 par un groupe lyonnais au sein duquel travaillait Vincent Bernard. Elle comptait alors 15 salariés. L’objectif était de développer l’activité historique d’entretien courant des locaux et des espaces verts et de créer une activité dans les métiers de l’environnement (métier historique du groupe). Deux ans plus tard, le groupe, présent à la Réunion également à travers une activité de travaux publics, a souhaité se désengager des activités sur l’île. « Nous avons donc eu l’opportunité de la reprendre avec deux autres associés », souligne Vincent Bernard. Aujourd’hui indépendante, l’entreprise emploie 270 salariés et réalise un volume d’affaires de 6,50 M€ au travers de trois activités. Avec 180 personnes, SCTE Nettoyage est active dans le nettoyage courant des bâtiments dans les bureaux et l’industrie. SCTE Propreté est spécialisée dans l’entretien des parties communes et des espaces verts. SCTE Environnement intervient dans la dépollution et la gestion des déchets.

Épanouissement des salariés

SCTE souhaite étendre encore son activité tout en maintenant le cap au niveau social. « Notre objectif est d’avoir une entreprise rentable qui travaille bien auprès de ses clients tout en préservant ses collaborateurs pour qu’ils puissent s’épanouir », lance Vincent Bernard. Elle met en place depuis toujours une multitude d'actions pour assurer sa croissance en plaçant le salarié comme moteur de développement. Le système de management est basé sur le respect et la considération. « La première chose la plus importante est de donner les moyens de bien travailler : tenues aux couleurs de l'entreprise (en partie choisies par le personnel), véhicules, produits et matériels, EPI… », estime le dirigeant. Viennent ensuite la responsabilisation et l’autonomie du personnel. « Nous leur faisons confiance et les formons pour en faire des salariés performants et les plus impliqués possible, ce qui n’est pas si simple dans un métier difficile, et qui manque cruellement de reconnaissance, explique Vincent Bernard. Avec le temps, nous générons une véritable culture d’entreprise. Le fait que je connaisse tous mes agents donne peut-être une dimension plus humaine à notre société. » Le chef d’entreprise remet lui-même chaque année en novembre la prime de participation instaurée depuis plusieurs années.

Relais du système de management

Seize collaborateurs (administratifs/commerciaux/exploitation) supervisent les agents par zone géographique. Ils sont le relais du modèle de management sur le terrain et sont en charge de la relation clients. Étant donné la configuration de l'île, il est indispensable que la communication interne soit facilitée. Aussi tous les salariés sont dotés d'un téléphone portable et des groupes partagés Whats'app ont été mis en place pour transmettre rapidement les informations. L’entreprise connaît très peu de turnover. En cas de transfert de salariés, elle fait en sorte de pouvoir garder son personnel dans la mesure du possible. Un repas de fin d’année est organisé pour l’ensemble des collaborateurs, une journée du bien-être est organisée chaque année et un magazine interne est édité.

Formation et ergonomie

En 2017, les protocoles de nettoyage ont été totalement revus. SCTE a recruté un formateur pendant un an pour former chacun de ses 200 agents à l’époque. « L’adhésion du personnel de terrain est indispensable pour que le changement soit efficace », note le dirigeant. Des formations régulières sont aussi délivrées (santé et sécurité au travail, travaux en hauteur, Caces, utilisation des machines…). « Nous avons trois livreurs qui se partagent les trois secteurs d'activité et approvisionnent les sites, souligne Vincent Bernard. Ils sont chargés d'effectuer des piqûres de rappel quand au respect des protocoles ou des dosages. »

L’entreprise s’efforce de réduire les risques de TMS en formant sur les postures de travail et en investissant dans du matériel ergonomique (balai trapèze réglable en hauteur). Elle se préoccupe aussi de la santé de ses agents qui utilisent désormais des pulvérisateurs et des produits Ecoreflex, ainsi que des appareils osmoseurs pour le nettoyage des vitreries.

Forte de cette stratégie, SCTE enregistre une croissance régulière (+ 10 % en 2019) avec une bonne santé financière. Pour assurer sa pérennité et se positionner sur un créneau de prestations de haute qualité, elle s’est progressivement désengagée des marchés publics, qui ne représentent plus qu’aujourd’hui 20 % du chiffre d’affaires (contre 70 % il y a encore 5 ans). Elle privilégie les clients du secteur privé auprès desquels elle met en avant la qualité de service. Avec plus de 80 entreprises de propreté, le secteur est très concurrentiel. « Avec 800 000 habitants, le marché est limité sur l’Ile de la Réunion, ajoute Vincent Bernard. Les opportunités sont donc plus rares. »

Son identité

Nom de l’entreprise : SCTE

Siège : St Paul (La Réunion)

Date de création : 1991

Dirigeant : Vincent Bernard

Chiffre d’affaires 2019 : 6,50 M€

Effectif 2019 : 270 salariés

Son évolution

+ 20 % de croissance en 2 ans

Ses effectifs

+ 10 % de salariés en 2 ans

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