Comme tous les ans, et spécifiquement à l’issue des élections législatives, en qualité d’acteur économique engagé, la FEP adresse aux décideurs publics, souhaitant agir avec elle, les « 24 solutions » de son Livre Bleu 2024.
Les propositions visent à adopter une nouvelle approche des marchés publics et privés (axe 1), avec, notamment, la nécessité d’agir en faveur du travail en continu et/ou en journée (TEC/J) lorsque l’activité le permet. Alors que le TEC/J est la norme dans les pays scandinaves, force est de constater qu’en France, il demeure l’exception. La FEP attend que le gouvernement Barnier tienne les annonces formulées par Gabriel Attal à l’issue desquelles la Fédération avait obtenu de Matignon l’engagement d’agir sur les marchés publics d’État, comme l’a récemment rappelé le président de la FEP Philippe Jouanny, à la ministre du Travail et de l’Emploi et dans son courrier adressé au Premier ministre : « Nous espérons que cette démarche aboutisse à la publication des documents réglementaires destinés au déploiement de ce mode d’organisation dans les marchés publics de propreté, ainsi qu’à la reconnaissance de l’Index Propreté pour veiller au juste prix des prestations et au respect du principe du transfert conventionnel de l’article 7 de la CCN constituant une garantie d’emploi ».
Réforme des allègements de charge
Cependant, pour la FEP, la priorité première concerne la menace relative à la réforme des allègements de charges. Cette dernière inquiète quant au risque majeur de renchérissement du coût du travail qui découlerait d’une réduction des allègements de charges (réduction Fillon) sur les premiers niveaux de rémunération. Revenir sur le système actuel, qui créé d’ailleurs des leviers vertueux, entraînerait une crise majeure en pénalisant les personnes pouvant se trouver en situation de fragilité professionnelle orientées et formées aujourd’hui dans l’emploi par l’intermédiaire de la politique active de la branche. Pour Philippe Jouanny, « revenir sur les allégements de charge risque à terme de « geler » la révision des minima de branche découlant du dialogue social, bloquant les actions de formation des salariés, les évolutions professionnelles, les investissements. » En outre, cette situation constituerait « une difficulté supplémentaire pour les entreprises encore marquées par la hausse des matières premières due à l’inflation, notamment les PME, et à terme de mettre en faillite les entreprises. ». La FEP et les chambres régionales se mobilisent activement auprès des parlementaires ainsi que du gouvernement, pour sinon supprimer cette réforme, du moins obtenir un compromis acceptable par tous.
Employabilité des salariés
Enfin, la FEP propose (axe 4) des mesures pour favoriser l’employabilité des salariés, notamment en situation de monoparentalité, en leur permettant d’accéder plus facilement à la fois au logement social, et aux structures d’accueil de la petite enfance, à la formation et à l’insertion professionnelle, en optimisant le suivi de l’évolution professionnelle pour faire vivre l’ascenseur social et une meilleure prise en compte des enjeux de leurs mobilités.
Cette nouvelle édition des « 24 solutions » démontre la capacité d’innovation et de propositions de la Fédération vis-à-vis des pouvoirs publics, dans un environnement institutionnel et économique mouvant et instable.