Malgré un climat des affaires morose dans l’ensemble de l’économie, le secteur de la propreté devrait enregistrer une progression de 3,4 % en 2018, selon la dernière étude conjoncturelle réalisée pour le Monde de la Propreté.
L’année 2018 aura été marquée par une dégradation continue de l’indice du climat des affaires, qui était pourtant en amélioration constante depuis la fin 2015. Ce recul s’est particulièrement accentué en décembre, avec la crise des gilets jaunes. Néanmoins, la propreté aura elle bien résisté en termes de volume d’activité tout au long 2018 avec une croissance annuelle estimée à + 3,4 %, selon le panel de 300 entreprises interrogées début 2019 pour le baromètre conjoncturel (I+C pour le Monde de la Propreté). En appliquant cette progression aux données de l’Insee et de la Banque de France publiées dans les Chiffres clés nationaux de la propreté – soit un chiffre d’affaires de 14,7 Md€ (relire l’article du 6 février 2019) - le chiffre d’affaires de la propreté pour 2018 est estimé autour de 15,3 Md€.
C’est l’activité des grands groupes (chiffre d’affaires de plus de 20 M€) qui a particulièrement progressé (+ 5,5 %), sous l’effet notamment de la politique active d’acquisitions de certains d’entre eux. Cette évolution confirme en 2018 la tendance observée dans le Top 70 de 2017 (+ 6,7 % de croissance de l’activité des entreprises y figurant). Les petites entreprises (moins d’1 M€ de CA) et les PME (entre 1 et 20 M€ de CA) ont connu une croissance du volume d’activité plus modérée, respectivement à + 2 % et + 3 %.
Rebond du secteur industriel
Par rapport aux années précédentes, la croissance se répartit de façon beaucoup plus équilibrée entre les segments de marché (bureaux, immeubles, industrie, santés, autres) oscillant entre + 3 et + 4 %. 2018 est ainsi marquée par le rebond de l’activité dans le secteur industriel (+ 4%) jusqu’alors en recul constant, phénomène indissociable de la reprise de l’activité générale en 2016 et surtout 2017. Ce facteur contribue aussi à l’augmentation de l’activité des grands groupes, traditionnellement plus présents sur ce créneau.
La durée moyenne de travail hebdomadaire par salarié reste stable par rapport à 2017. Et le nombre total de salariés a progressé à la même vitesse que l’activité, ce qui permet d’estimer les effectifs salariés à 540 000 en 2018 (sur la base des données des Chiffres clés et l’enquête de conjoncture).