picture Photo : Onet.

Onet a lancé une grande étude sur la place de la propreté dans le quotidien des Français et en particulier sur leur lieu de travail.

« La propreté est fondamentale », indique Damien Barnier, de l’Ipsos. « Elle est partout et pour autant elle est peu visible, ses enjeux sont peu relayés dans les débats publics. Or, cette étude prouve que les Français y accordent une véritable importance. 8 Français sur 10 ont déjà renoncé à exercer une activité ou à fréquenter certains lieux de leur quotidien (restaurants, hôtels, boutiques, etc.) par manque d’hygiène ou de propreté. Ce constat est sans appel et montre à quel point la propreté influence notre quotidien ». Pour en savoir plus sur l’impact de l’hygiène et la propreté sur le quotidien des salariés français, Onet a lancé avec Ipsos une vaste étude sur leurs ressentis et leurs attentes.

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Des définitions multiples

Il en ressort tout d’abord que la propreté est une notion à multiples facettes… Si pour la majorité des répondants, elle réside dans l’absence de bactéries, de tâches ou de saleté, d’autres l’estiment synonyme de bonne odeur. Lui sont ensuite associés, dans l’ordre de préférence : un nettoyage régulier et une désinfection, puis des espaces bien rangés, et enfin « le contraire de sale ». « La propreté s’impose comme un facteur clé de bien-être individuel et collectif : elle joue un rôle crucial dans la motivation des salariés et leur efficacité au travail », commente Stéphane Point, directeur général d'Onet, chargé de l’étude. En effet, 92 % des répondants sont convaincus que l’hygiène et la propreté participent à la motivation des salariés et 94 % que cela permet de maintenir une bonne ambiance de travail. De même, 93 % se sentent plus motivés quand les espaces communs sont propres et bien rangés et 85 % jugent leur performance meilleure si leur lieu de travail est propre.

Les toilettes en ligne de mire

À l’inverse, la « non-propreté » peut être source de tension dans la relation entre collègues. Dans une entreprise sur deux, le sujet est à l’origine de conflits sur le lieu de travail. Sans surprise, lorsque l’Ipsos et Onet cherchent à identifier le point qui cristallise le plus d’attente en matière d’hygiène et de propreté, les toilettes et sanitaires prennent la tête du peloton ! Ils constituent le principal espace de désagréments pour 82 % des salariés. Mauvaises odeurs, cuvettes WC et urinoirs sales, ou encore absence de papier toilette sont les principaux problèmes cités. Conséquence directe de ces désagréments : 47 % des salariés ont déjà évité d’y aller pendant leur journée de travail ! Pour remédier aux soucis d’hygiène qu’ils y rencontrent, les collaborateurs imaginent des sanitaires multipliant les solutions sans contact : distributeur de savon, porte et lumière et même chasse d’eau seraient ainsi actionnés sans avoir besoin d’y toucher. Cette étude a également été l’occasion de demander aux salariés à qui incombe, selon eux, la responsabilité de la mise à disposition de locaux propres ? Réponse : à l’employeur bien sûr, qui joue un rôle jugé prépondérant par 36 % des sondés.

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Conscience collective

Mais c’est aussi et surtout la responsabilité de tous… Et les salariés en ont bien conscience. Pour 42 % d’entre eux, chacun doit participer individuellement au maintien de la propreté et de l’hygiène sur le lieu de travail. Et 30 % partagent tout à fait l’idée que chacun devrait ranger son bureau le soir avant de partir. La note la plus positive des résultats obtenus via ce travail d’investigation revient à l’évaluation du travail des œuvrants. Les agents de terrain qui, au quotidien, sont au contact des bénéficiaires finaux et réalisent la prestation, en prenant en considération le contenu du contrat mais aussi la réalité du quotidien. Ainsi, Onet confirme que le personnel d’entretien est bien visible dans les entreprises… 8 salariés sur 10 sont en contact avec eux. La quasi-totalité d’entre eux (90 %) échangent avec ce personnel, par politesse avant tout et 91 % essaient de leur faciliter le travail. La qualité de leur travail est reconnue (79 %). Et ce même si un salarié sur deux se sent encore gêné par l’intervention de l’agent lorsqu’il travaille.

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Des bénéficiaires à informer

Enfin, dernier point et non des moindres : l’étude pointe un besoin d’informations sur les référents propreté au sein des entreprises. En effet, 58 % des salariés sont mal informés sur les missions des agents. Or, le bénéficiaire final est par nature l’un des acteurs d’une relation servicielle. S’il est important de les écouter lors du recueil des besoins comme durant la vie du contrat, il semble également primordial de les sensibiliser au contenu du contrat, à ce qui est attendu ou non du prestataire. Ne serait-il pas logique que ce dernier soit sensibilisé aux choix faits par l’entreprise ? Qu’il sache pourquoi certains arbitrages sont nécessaires ? Qu’il soit formé aux bonnes pratiques à adopter ? L’utilisateur doit certes être replacé au cœur du dispositif (il ne s’agit pas de faire de la propreté pour de la propreté mais bien de servir l’entreprise et ses collaborateurs), mais encore faut-il pour cela qu’il ait intégré la promesse de services formulée par son entreprise.