Le collectif « Fiers d’être artisans », dont fait partie la FEP, a alerté sur les conséquences de la diminution de 5 % en moyenne des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage.

Réduction de la prise en charge des contrats d’apprentissage

Si la baisse des forfaits versés aux CFA pour payer les frais de formation des contrats d’apprentissage était attendue, les conditions proposées ont fait l’objet d’un vote de désapprobation de l’ensemble des organisations professionnelles et syndicales. Selon le collectif « Fiers d’être artisans », dont fait partie la FEP au même titre que la CPME ou la FFB, il y a là un grand risque de perturber le développement des contrats d’apprentissage par voie professionnelle, objectif pourtant affiché par l’État qui vise le « million d’apprentis ». En cause, l’approche arithmétique et monolithique d’une diminution de 5 % en moyenne des niveaux de prise en charge, qui ne tient pas compte de la variété des situations rencontrées par les CFA.

Les dispositions entérinées par France Compétences ne prennent notamment pas en considération la différence entre les CFA académiques des lycées professionnels (qui bénéficient de financements de l’État et des conseils régionaux) et les autres (qui fonctionnent sur le principe du coût « contrat »). Par ailleurs, les financements de formations « métiers » subissent une baisse importante, jusqu’à 10 %, alors que ce sont précisément celles qui nécessitent plus de moyens (plateaux techniques, mises à jour matérielles, matières d’œuvre…), tandis que les financements des formations théoriques sont bien moins touchés. Philippe Plantin, administrateur de Fiers d’être artisans, a déclaré qu’ils seront « particulièrement vigilants pour que cette décision soit accompagnée d’une analyse globale des dépenses en lien avec les formations des premiers niveaux de certification, et également pour prévenir les effets de bord de cette diminution des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage. Cette formation d’excellence doit être portée avec vigueur par le gouvernement et les acteurs économiques : c’est un sujet essentiel pour l’avenir de nos filières professionnelles, pour les débouchés professionnels que les artisans peuvent offrir aux jeunes dans tous les territoires, contribuant ainsi à la cohésion sociale de la Nation. »