Au cœur de la crise sanitaire, les acteurs de la détergence et de la désinfection ont été confrontés à une hausse spectaculaire et inédite de plus de 155 % de la demande.

Sollicité par l’Afise, association qui regroupe les industriels de la détergence et de l’hygiène, le cabinet Asterès s’est penché sur les chiffres du marché des produits d’entretien et de désinfection au printemps 2020, au moment où la France était confrontée au premier pic de la crise sanitaire liée au Covid-19. Sans surprise, l’étude vient confirmer la hausse exceptionnelle et brutale de la demande qui a soumis les capacités de production du secteur à une pression sans équivalent jusqu’à ce jour.

« La crise sanitaire du Covid-19 a entraîné une explosion de la demande en produits d’hygiène et d’entretien au printemps 2020, estimée à + 155 % par rapport au début de l’année 2020. Les produits directement utiles contre le virus – gels, solutions hydroalcooliques et les produits désinfectants type javel – ont logiquement été les plus demandés », explique le rapport. D’autres catégories de produits comme les savons, les produits désodorisants, les lingettes nettoyantes ont également connu une hausse de la demande estimée entre 50 % et 200 %. Une situation qui s’est prolongée après le confinement avec une demande toujours en hausse à + 120 % en juillet par rapport à début 2020.

Adaptation de l'offre

Face à cette demande très importante, l’offre des fabricants a augmenté rapidement. Au printemps 2020, la hausse de l’offre était de 134 % grâce à l’augmentation des capacités de production des entreprises du secteur mais aussi à un taux d’absentéisme très faible un taux d’absentéisme (3 à 4 %).

Dans le cas du gel hydroalcoolique, les auteurs de l’étude expliquent que l’augmentation de la production a été facilitée par l’arrivée de nouveaux acteurs, la mise en place par les autorités d’un système dérogatoire pour la mise sur le marché des produits et le soutien des fabricants traditionnels aux nouveaux producteurs.

Durant cette période, les entreprises ont connu une hausse des coûts d’approvisionnement de 60 % mais cette hausse, selon l’étude, a été très peu répercutée dans les prix de vente.