La problématique des emballages n'avancera qu'en mettant en place une collaboration entre tous les acteurs de la chaîne. En attendant, chacun tente de réduire la consommation de plastiques, du côté des entreprises de propreté comme des fabricants qui travaillent aussi sur le recyclé.

« La stratégie à adopter pour en finir avec le casse-tête des emballages plastiques », c’est le thème d’une table ronde organisée le 28 février par Services, la FEP et le CTIP à Villejuif. Une vingtaine de professionnels étaient réunis pour en débattre. Les entreprises de propreté rencontrent une réelle problématique quant à la gestion des déchets plastiques, en particulier avec les emballages des produits détergents.

Depuis 2016, le décret « 5 flux » oblige à avoir une collecte séparée des déchets en France (papier, plastique, métal, verre, bois). Les contraintes réglementaires sont nombreuses dans ce domaine. Elles risquent de se durcir. « La Feuille de route de l’économie circulaire (FREC) va être en partie reprise dans un projet de loi attendu en 2019 », explique Héloïse Queudeville-Leboeuf d’Orée (association qui travaille sur l’économie circulaire, la RSE et la biodiversité).

Publiée en avril 2018, la FREC comporte plusieurs mesures, notamment une augmentation du nombre d’éléments collectés et un élargissement du champ des REP (filière à responsabilité élargie des producteurs) ; les emballages professionnels pourraient être concernés en 2020. « Reconnue par la directive européenne Déchets, la REP implique que la responsabilité de la valorisation du déchet repose sur le producteur, indique Héloïse Queudeville-Leboeuf. Des filières de collecte et de recyclage par type de déchets se sont organisées via des éco-organismes agréés par l’État. Ainsi par exemple, l’éco-organisme Citeo est chargé de collecter et traiter les emballages plastiques et les papiers. »

« Le projet de loi sur la FREC permet aussi la transposition de la directive européenne sur les emballages qui prévoit l’augmentation du recyclage et de l'incorporation des matières recyclées dans les emballages », complète Véronique Vansteene, chef de projet RSE au Fare Propreté. Un important travail est nécessaire pour rendre plus performante la filière de recyclage des plastiques. « Il faut certes utiliser plus d’emballages recyclables, mais encore faut-il qu’ils soient réellement recyclés, ce qui n’est pas actuellement le cas », poursuit-elle. Concernant les REP, au-delà des obligations réglementaires, il existe des initiatives volontaires avec la création de filières. « C’est le cas dans les produits phytosanitaires avec Adivalor qui permet d’organiser la collecte et la récupération des bidons », ajoute Véronique Vansteene. Dans les tendances actuelles, on observe d’ailleurs la multiplication des engagements volontaires. Par exemple, le 21 février 2019, un pacte national sur les emballages plastiques a été signé par les principaux acteurs des produits de grande consommation, des ONG et l’État sur l’augmentation de la réutilisation des plastiques et la réincorporation de matériaux recyclés.

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Entreprises de propreté, fabricants de produits et experts techniques et juridiques étaient présents.

Intégrer des plastiques recyclés

En juillet dernier, Werner & Mertz a fait partie des cinquante premières entreprises et fédérations françaises à s’engager sur l’utilisation de plastique recyclé. L’engagement de Werner & Mertz porte sur 75 % de matières recyclées d’ici 2025 (les exigences européennes demandent 100 % de plastique recyclable). « Nous ne pouvons pas atteindre les 100 % pour l’instant car les emballages en plastique recyclé n’ont pas encore les homologations au transport pour les produits classés», précise Claire Normand, assistante technique marketing produits sols et surfaces. L’Afise a également signé cette feuille de route. En outre, l'Association française des industries de la détergence, de l’entretien et des produits d’hygiène industrielle étudie la REP emballage qui devrait être mise en place pour les professionnels d’ici 2024. Son objectif est de proposer des solutions.

Werner & Mertz intègre depuis plus de trois ans du PET recyclé dans ses emballages. « En Allemagne, nous avons lancé Recyclat Initiative (www.we-for-recyclates.com/en) qui regroupe des fabricants et des organismes pour trouver des solutions pour incorporer les plastiques recyclés, explique Claire Normand. Nous incitons les industriels à rentrer dans ce processus. » L’objectif est de valoriser le plastique et l’enfermer dans des cycles de réutilisation, pour ainsi éviter qu’il ne se perde et pollue les océans. Grâce à ce partenariat, l’industriel utilise aujourd’hui des flacons et pulvérisateurs en PET 100% recyclé (polytéréphtalate d’éthylène) et des bouteilles en PEHD 100% recyclé (polyéthylène haute densité). «Depuis fin 2018, nous intégrons également 50 % de plastique recyclé dans nos bidons de 5 litres, souligne Claire Normand. Ces emballages intégrant du plastique recyclé nous coûtent plus cher. »

La dernière version de l’écolabel européen pour les produits de nettoyage précise que « l’emballage doit être conçu afin de faciliter son recyclage en fin de vie en évitant certains contaminants potentiels et les matériaux incompatibles ». Le rapport poids-utilité (RPU) du produit – calculé pour les emballages primaires uniquement – ne doit pas dépasser certains seuils. Cette exigence ne concerne pas les emballages composés à plus de 80 % de matériaux recyclés. Le matériau recyclé est un peu plus lourd. Jusque-là, l’écolabel n’en tenait pas compte, indique Claire Normand. Avec les récentes évolutions, cette contrainte a disparu.

Réduire à la source

« La directive européenne insiste bien sur la réduction à la source, souligne Héloïse Queudeville-Leboeuf. Il faut repenser le modèle dans sa globalité pour avoir une baisse des coûts sur l’ensemble de la chaîne. C’est le but de l’économie circulaire de réduire l’impact global. »

Installée en Corrèze, Eyrein Industrie a une démarche globale en tant que site de production, notamment vis-à-vis du traitement de l’eau et du tri des déchets. « Nous achetons les bidons à un fournisseur mais nous avons aussi une responsabilité en tant que fabricant de produits, souligne Pierre-Alain Magne, responsable développement Ile-de-France. Nous évoluons sur la problématique des emballages plastiques mais la démarche est longue pour modifier les process. »

« Pour nous, le meilleur déchet est celui qui n’existe pas, ajoute-t-il. Nous accompagnons les entreprises de propreté pour les inciter à utiliser des produits concentrés associés à un flacon doseur et un pulvérisateur réutilisable, pour diluer sur le chantier. Un flacon doseur correspond à 100 pulvérisateurs qu’il ne sera pas nécessaire de traiter. » Eyrein Industrie développe des produits techniques sans pictogramme de danger (décapant, dégraissant…) en flacons doseurs, qui simplifient la problématique du recyclage puisqu'ils peuvent être traités dans les circuits classiques de recyclage.

« Le recyclage demeure une solution gourmande en termes de ressources naturelles », estime Daniel Couillard, PDG et fondateur de la société Innuscience. Le fabricant canadien a imaginé le concept du « précyclage » : la réduction du recyclage en limitant la quantité de plastique à la source. Il préconise de diminuer le nombre de références et d'utiliser des produits ultraconcentrés multi-usages. Les produits biotechnologiques sont de source renouvelable (bactéries, enzymes). « Nous travaillons avec nos clients pour élaborer des solutions de réutilisation de plastique sur sites, poursuit Daniel Couillard. Cette approche globale permet une réduction importante de consommation de produits nettoyants tout en réduisant de 90 % les rejets plastiques chez nos clients. » Innuscience a des projets d'étude orientés vers le carton.

« Il faut nous creuser la tête pour trouver une solution et amener un résultat plus satisfaisant, affirme Caroline Gérin, directrice marketing et communication des Laboratoires HTS Bio. Nous menons un important travail de recherche sur la réduction des emballages. Nous étudions aussi les emballages biodégradables et compostables. Les premiers tests sont encourageants. »

Poches oui, dosettes non

Les poches font partie des pistes pour réduire la quantité de plastique. « Aujourd’hui, elles ne sont pas valorisables autrement que par incinération car elles peuvent être composées de plusieurs matériaux, indique Claire Normand. Les choses vont évoluer. » Eyrein Industrie étudie aussi la possibilité de fabriquer une poche basée sur un seul matériau. L’entreprise a présenté des innovations dans ce domaine lors du salon Europropre, tout comme HTS Bio et Werner & Mertz.

Une autre mesure simple est de bannir l'utilisation des dosettes, qui engendrent beaucoup de déchets plastiques. « Les dosettes sont encore demandées, nuance néanmoins Pierre-Alain Magne. Elles ont leur utilité pour certaines applications comme la désinfection. » Bon nombre d’entreprises de propreté continuent de les utiliser pour des raisons d’organisation. Car il est plus facile de donner une dosette à un agent de propreté que de lui demander de faire le dosage lui-même. « Pour les produits ultraconcentrés, il faut absolument une solution évitant le risque chimique (qui est renforcé par la concentration) et maîtriser la dilution sinon les erreurs de dosage coûtent vite très cher », estime Laurence Acerbo, directrice développement responsable du groupe Onet.

Réutiliser les bidons ?

La principale problématique reste les bidons vides. « Qu'en font les entreprises de propreté ? » lance Pascal Nowak, gérant de Activ’Entretien (Yonne). « Nous demandons aux inspecteurs et chefs d’équipe de les rapporter », indique pour sa part Stéphane Martin, gérant de L'Oiseau Blanc. « L’idéal est le zéro déchet mais on n’y arrive pas aujourd’hui, rebondit Julien Gutfreund, directeur d’Allo Nettoyage (Meurthe-et-Moselle). La solution du recyclage est une alternative assez peu satisfaisante puisque les filières n’existent pas encore. Le mieux est de réduire l’utilisation à la source. Pourquoi ne serait-il pas possible de reconditionner les bidons pour les réutiliser ? »

« Nous avons testé cette solution, répond Pierre-Alain Magne. Elle n’est pas viable au niveau de l’empreinte carbone en raison des nombreux déplacements du bidon. » « Les fournisseurs affirment qu'il est plus coûteux de réutiliser un bidon et de le remplir de nouveau que d’en prendre un neuf, indique Pascal Nowak. C’est ce qu’on nous dit depuis des années ! Rien n’a évolué. »

« Les déchets font l’objet d’une classification on trouve notamment des déchets dangereux et les non-dangereux, rappelle Christophe Leclercq, chef de projet au CTIP. En vue de valoriser les déchets non-dangereux les collectivités n’ont pas toujours une collecte bien organisée dans ce domaine. Les entreprises de propreté peuvent alors contribuer à ces actions de valorisation. » Les collectivités n’ont pas d’obligation pour prendre en charge les déchets des activités économiques, seulement les déchets ménagers et assimilés. « Avec le décret 5 flux, précise Héloïse Queudeville-Leboeuf, les entreprises ont l’obligation de trier les papiers/cartons, le métal, les plastiques, le verre et le bois, en vue de leur recyclage. »

Coopération entreprises/fournisseurs

Des solutions doivent être trouvées en commun avec les fournisseurs. Il est indispensable d’impliquer l’ensemble des acteurs de la chaîne. « Aujourd’hui, la gestion des déchets pèse beaucoup sur les entreprises de propreté. Il est dommage qu’il n’y ait pas plus de collaboration avec et entre les fournisseurs », affirme Julien Gutfreund.

Les distributeurs spécialisés hygiène et propreté peuvent avoir un rôle à jouer, en reprenant les bidons vides pour les emmener dans un centre de traitement par exemple. Des partenariats peuvent être trouvés avec des collecteurs et entreprises de recyclage. « Les filières de recyclage doivent se développer pour pourvoir séparer et traiter les différents plastiques, souligne Claire Normand. Il faut du temps pour tout organiser. »

Pour Laurence Acerbo, c’est aussi une des voies pour évoluer : « La coconstruction des solutions est indispensable entre les différents acteurs. La démarche est longue. » Depuis plusieurs années, Onet réfléchit à des solutions pour réduire l’impact de ses activités sur l’environnement. « Avec Prodim, nous avons tenté d’organiser nous-mêmes la récupération des bidons mais ce fut très compliqué, explique Laurence Acerbo. Quand nous avons rencontré Innuscience, nous étions surtout intéressés par la diminution des risques chimiques grâce aux biotechnologies et à la réduction importante du nombre de références. »

Une approche globale et systémique

« Depuis un an, une collaboration très proche avec Innsucience nous a permis de déployer une solution baptisée Biogistic », poursuit Laurence Acerbo. Biogistic est basée sur trois principes : la substitution des détergents par des produits biotechnologiques et écolabellisés à concentration élevée et sans COV, la création d'une centrale de dilution mobile pour une bonne maîtrise au plus proche de l’utilisation (clients, agences) avec trois références sols, surfaces et sanitaires (pour 70 % des sites), l’optimisation de la chaîne logistique (livraison de bidons de 25 litres, réutilisation de flacons et pulvérisateurs). « Nous avons diminué la fréquence de livraisons et l'espace de stockage dans nos agences, précise Laurence Acerbo. Lors de son déplacement sur site, le responsable de secteur apporte les bidons pleins et récupère les vides. La réutilisation des contenants est viable sur le dernier tronçon de la chaîne. »

Le premier bilan montre une amélioration de la performance économique et une économie de 10 tonnes de plastique, soit un tiers, sur un semestre (avec déploiement de la solution sur un tiers des agences). « Un point important est le fait que ces produits biotechnologiques ultraconcentrés ne présentent pas de danger pour la santé humaine et peuvent être manipulés sans risque par les encadrants », souligne Laurence Acerbo.

Des solutions multiples

Pour limiter la consommation de plastiques, Globe Cleaner a choisi de réduire les références au maximum. « Une microfibre et un peu de détergent permettent de capter 90 % des salissures », indique Georges Monteiro, responsable d’exploitation. L'entreprise est partenaire de l’association Surfrider pour la protection des océans. Utiliser des doseurs ou des contenants avec doseur intégré et limiter à 1 % le taux de concentration font aussi partie des mesures à suivre. « Économiquement, nous nous y retrouvons car nous commandons moins de produits », poursuit Georges Monteiro. Globe Cleaner teste des produits Cradle to cradle ou issus des biotechnologies, ainsi que des process de nettoyage qui évitent l’utilisation de plastiques. « Nous avons commandé une station Toucan, explique Georges Monteiro. Elle permet de produire des solutions détergentes désinfectantes sur site et de réutiliser les contenants. Mais elle ne pourra pas remplacer tous les produits. »

Engagée depuis cinq ans dans une démarche RSE, L’Oiseau Blanc (Hauts-de-Seine) a baissé le nombre de références : cinq produits couvrent 90 % de ses activités. Elle utilise des produits concentrés, des bidons doseurs et forme tous les salariés aux écogestes dès leur embauche, via un parcours d’intégration. « Nous mettons en place des petites centrales de dilution avec trois produits, ajoute Stéphane Martin. Mais ce n’est pas valable pour tous les sites car il faut un local et une arrivée d’eau. » Avec l’ensemble de ces actions, l’entreprise arrive à diminuer les déchets plastiques. Elle propose en outre une offre de gestion du tri des déchets et recyclage pour accompagner les clients dans leur démarche.

« Chez Saturne Services, nous avons aussi réduit les références, affirme Florence Marion, responsable RSE en temps partagé pour Saturne Services (Ile-de-France). Pour le nettoyage des sols, nous réfléchissons à utiliser des solutions sans chimie, comme les systèmes basés sur le principe de l’eau électrolysée. Nous sommes en phase de test. L’organisation est compliquée pour les petits sites notamment. »

« C’est plus difficile en termes de logistique pour les zones rurales avec des agents et des chantiers éloignés, que pour les zones urbaines, témoigne Pascal Nowak. Nous avons mis en place la dilution dans notre entreprise mais comment faire quand le site client est à plus d’1h30 de route du siège. Le système de la centrale de dilution fonctionne avec les agents qui rapportent leurs bidons. Malheureusement, certains continuent de jeter les bidons à la poubelle. » Activ'Entretien a néanmoins réussi à réduire ses déchets plastiques, en particulier pour les sites proches. Pour les chantiers éloignés, d’autres solutions doivent être mises en place. « Notre centrale de dilution nomade est intéressante pour les petits sites », complète Claire Normand.

Collecter ses bidons

Chez Allo Nettoyage, les bidons sont récupérés. « Nous avons réduit le nombre de références et nous réutilisons les bidons avec des produits dilués déjà prêts à l’emploi. Le seul souci est la stabilité dans le temps de l’eau. Nous allons investir dans une centrale de production d’eau osmosée pour les rendre plus durables, affirme Julien Gutfreund. Il reste le problème des produits avec pictogramme de danger qui doivent être apportés dans un centre de traitement habilité mais le plus proche de mon entreprise est à 35 minutes de route. Il est possible de faire venir le collecteur sur nos sites mais le coût est très élevé. » Comme Claire Normand le précise, le rinçage des bidons de produits classés CLP doit être réalisé avant de les orienter dans la filière de recyclage.

Le groupe Challancin est aussi dans une optique de moins consommer, avec l’utilisation de solutions concentrées et de centrales de dilution. En région parisienne, il a également mis en place un circuit de collecte des bidons vides qui sont rapportés par les équipes sur le site logistique. Il travaille avec une entreprise pour revaloriser les contenants. « Les volumes de bidons sont conséquents et il faut absolument réduire la quantité à la base en réduisant les références », ajoute David Mozon, directeur achats et logistique.

Sensibiliser salariés et clients

Pour réussir à faire évoluer les choses, le changement des comportements est primordial. « La pédagogie auprès des personnes est indispensable », insiste Pierre-Alain Magne. Malheureusement, Florence Marion constate que beaucoup de clients sont très peu sensibles à la question des déchets. « Il faut accélérer les efforts en matière d’information et de sensibilisation, ajoute-t-elle. La conduite du changement doit être maîtrisée. » « Les clients veulent toujours payer moins cher. Il faut leur faire comprendre qu’il existe aussi un intérêt économique à réduire les emballages plastiques », estime Georges Monteiro.

Pour Julien Gutfreund, il est difficile d'évoluer avec des collaborateurs qui ne sont pas toujours prêts à changer. « Nous sommes confrontés au problème de sensibilisation du personnel, observe David Mozon. Toutes les solutions les plus performantes doivent s’accompagner d’une bonne conduite du changement. Nous formons les salariés sur ces questions mais il faudrait sans doute une manière plus ludique pour bien faire passer le message. » L'ensemble des professionnels s'accordent à dire que les encadrants, les agents et les clients doivent être impliqués. « La formation de nos agents en matière d’écogestes doit bénéficier à l’ensemble des entreprises lors de la passation des marchés », conclut Laurence Acerbo.

LE CHIFFRE

3,5 millions de tonnes, c’est ce que produit la France en déchets plastiques chaque année.

Les distributeurs s'en mêlent

Certains distributeurs spécialisés ont compris qu’ils avaient un rôle à jouer et une valeur ajoutée à apporter en proposant des solutions pour réduire et recycler les emballages plastiques. C’est le cas des adhérents du groupement Equipage Hygiène. Des initiatives simples sont mises en place comme la préconisation de produits concentrés, notamment par Moury CPC à St-Etienne. Dans les Alpes de  Haute-Provence, Alpes Détergents propose la collecte et le recyclage des bidons vides, notamment pour les produits écolabellisés et biodégradables. L’entreprise récupère les bidons vides et les confient à un spécialiste du recyclage. À partir de mai 2019, Equipage Hygiène proposera des produits concentrés conditionnés dans des poches en plastique. Une filière de recyclage sera organisée avec collecte des poches après usage, stockage dans des bacs spécifiques, puis envoi à l’usine pour recyclage. Cette solution permet de réduire de 62 % les emballages plastiques, en passant de 32 g pour un bidon de 5 litres à 12 g pour une poche.