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Les composés organiques volatiles, qui altèrent la qualité de l'air intérieur, sont méconnus de près de la moitié de la population française, selon une récente étude.

43 % des Français ignorent ce que sont les composés organiques volatiles (COV), largement responsables de la pollution de l’air intérieur. 40 % connaissent de nom, 14 % assez bien et seul 3 % très bien, selon l’étude IGC-Interactive Qualité d’air intérieur.

Véritable enjeu de santé public, la pollution de l’air intérieur est responsable de la multiplication par 4 du nombre de personnes asthmatiques en France depuis ces 30 dernières années et de 20 000 décès par an*. En effet, nous passons au moins 80 % de notre temps dans des endroits clos, sachant que l’air y est cinq fois plus pollué qu’à l’extérieur.

Grande volatilité

Alors les COV, qu’est ce que c’est ? « Ils regroupent une multitude de substances, qui peuvent être d’origine biogénique (naturelle) ou anthropique (humaine). Les plus connus sont le butane, le toluène, l’éthanol (alcool à 90°), l’acétone et le benzène que l’on retrouve dans l’industrie, le plus souvent sous la forme de solvants organiques (par exemple, dans les peintures ou les encres mais aussi la fumée de tabac, les solvants…) », indique l’Ademe. Le danger réside notamment dans leur grande volatilité qui leur permet de se répandre facilement dans l’atmosphère, et donc dans notre organisme.

Produits sans COV

La qualité de l’air intérieur est également impactée par le taux de CO2 (dioxyde de carbone), gaz carbonique que nous dégageons naturellement en respirant. Alors que faire ? Pour améliorer la qualité de l’air, au bureau comme à la maison, aérer reste la solution la plus simple et à portée de tous. Selon l’étude IGC-Interactive Qualité d’air intérieur, 2 % de la population ne le feraient jamais !  Les industriels se penchent eux aussi sur le problème, en proposant désormais des capteurs de CO2 mesurant en permanence le taux de dioxyde de carbone présent dans l’air, reliés à une application mobile qui alerte lorsque le taux est trop concentré, invitant alors à augmenter la puissance de ventilation ou à ouvrir les fenêtres. De leur côté, les fabricants de détergents proposent de plus en plus des produits sans COV, tandis que ceux qui conçoivent les aspirateurs à poussière améliorent la filtration.

* Étude exploratoire du coût socio-économique des polluants de l’air intérieur – Observatoire de la qualité de l’air intérieur – CSTB – Anses